C’est en 1984 que Speedy Graphito commence à s’exprimer dans les rues en bombant sur les murs au pochoir son personnage que le public nommera le Speedy, lequel sera décliné par son auteur dès 1985 en ange, en démon, en cavalier (pour la ruée vers l’art). Ce personnage passera de la rue sur la toile en atelier mais continuera encore pendant quelques années à se montrer sur les murs de Paris.
Toujours hanté par cette nécessité intérieure de l’artiste, Speedy Graphito a toujours été libre d’agir comme il le souhaite, et le reste suivant ses envies, ses recherches et ses expériences picturales. S’étant toujours affranchi de l’obligation de représentation, en habitué de l’image médiatique et de l’histoire de l’art, il libère la surface de l’illusion de la figuration. Il ne s’agit plus de reproduire la réalité visible, mais de représenter toutes les strates de l’évolution de sa peinture depuis ses débuts.