Né vers 1923 à Zéprégühé, République de Côte d’Ivoire. Décédé en 2014 à Abidjan, République de Côte d’Ivoire, où il vivait et travaillait.
Pas vraiment scientifique, ni philosophe, ni linguiste, ni seulement littéraire, il se décrit comme un « rechercheur » qui dessine, réécrit des contes de la tradition bété, qui a inventé un alphabet pictographique, l’alphabet national ivoirien universel et qui a noté ses pensées révélées (Livre des lois divines) dans près de 80 manuscrits traitant d’arts et de traditions, de poésie, de religion, de pédagogie, de sociologie, de philosophie, de politique, en bété, en français et même en anglais. Ses dessins sont réalisés sur papier cartonné au format basique de 10 x 15 cm. Il utilise invariable- ment stylos bille et crayons de couleur. Réunie sous le titre « Connaissance du monde », son œuvre infinie constitue une sorte de cosmogonie, de dictionnaire des savoirs. Bouabré, habité d’un altruisme fondamental, cherche à rassembler l’univers avec le projet de « pacifier l’humanité ».