Diplômée de l’Ecole Nationale de Chaillot puis,
plus tard, des Beaux Arts de Versailles avec les félicitations
du jury, Alison Bignon a commencé sa carrière
artistique en tant que metteur en scène de théâtre (
théâtre de la Tempête, Cartoucherie de Vincennes ) et
comédienne. Souhaitant être peintre depuis l’âge de 4
ans, l’art était pour Alison la forme ultime de son désir
d’enfant. Après avoir longuement mûri le sujet, elle
s’est finalement tournée vers les arts visuels pour ne
plus jamais arrêter.
La banque de données émotionnelles ou les Carnets
de chagrin
Depuis une dizaine d’années, Alison travaille
autour de l’archivage plastique et visuel de la notion
d’émotion. Pour cela, elle a mis en place un protocole
de travail lui permettant de nourrir sa banque de données,
par la rencontre à l’autre : le carnet de chagrin
En partant d’interview enregistrée via l’iphone, Alison
récolte des moments d’intimité, des anecdotes de vie,
des effets mnémoniques forts…
Elle en devient le passeur et archiveur en soulignant
le point d’acmé émotionnel de l’histoire confiée et en
en écrivant un monologue de théâtre, lui permettant
d’inscrire l’histoire déposée en vidéo, joué face caméra.
Ce carnet s’agrandit, passant par divers médiums
dont la gravure, le dessin, la peinture ou encore la
sculpture, permettant ainsi d’inscrire les histoires personnelles
dans la grande Histoire.
Le travail artistique et empreint de sensibilité
d’Alison Bignon a déjà pu être apprécié à de nombreuses
reprises lors d’expositions personnelles et collectives,
notamment au Pavillon Vendôme en France,
aux USA, en Angleterre, en Italie, en Chine ou encore
en Corée du Sud. Elle a également pris part à plusieurs
résidences d’artistes, notamment à l’Ile Maurice, en
Corée du Sud et en Finlande. Le travail d’Alison Bignon
a par ailleurs été salué par Arnaud Laporte, critique
d’art et journaliste sur France Culture, qui l’a même
qualifiée “d’artiste rare et si précieuse”.