Dominique Goblet est dessinatrice, autrice de bandes dessinées expérimentales et plasticienne. A la fin des années 1980, elle suit, à l’Institut Saint-Luc en Belgique, un enseignement secondaire en section « Arts de l’image ». Début 1990, elle contribue à la création du groupe Frigoproductionqui marquera le renouveau de la bande dessinée avec la publication de la revue Frigobox. Au fil des récits qu’elle publie dans différents numéros de la revue, Dominique Goblet poursuit ses recherches et expérimentations techniques qui seront ensuite compilées dans Portraits crachés (Fréon, 1997).
En 2001, dans le cadre du projet Récits de villes, est publié son premier récit long, Souvenir d’une journée parfaite. Avec Faire semblant, c’est mentir (L’Association, 2007), l’artiste questionne le rapport entre l’intime et la part de fiction au sein d’un récit autobiographique. Cette reflexion est également au centre de Chronographie (L’Association, 2010) – qui compile une série de portraits de l’artiste par sa fille au fil des ans – ou dans Les Hommes-loups (Frémok, 2010) – récit où se mêlent souvenirs d’images de famille et rêves agités. En 2015 est publié Plus si entente (Frémok – Actes Sud BD), fruit de plusieurs années d’échange avec l’artiste Kai Pfeiffer. Ensemble, ils révèlent la puissance d’un lien indéfectible entre les images et l’articulation narrative.
« Si je fais de la fiction, celle-ci est toujours très nourrie de choses vues et entendues. Très rarement, j’écris de pures inventions ».
L'artiste est actuellement exposée au Centre Pompidou, dans l'exposition collective "La BD à tous les étages"