Depuis son plus jeune âge, Iván Contreras-Brunet, s’intéresse à la couleur. D’abord fasciné par les Impressionnistes dont il étudie les ambiances poétiques et les jeux de lumière, il se tourne dès les années cinquante vers les abstractions. Après de longs séjours en France, Autriche et aux Etats-Unis, il s’installe définitivement à Paris en 1961. Il se lie d’amitié avec Herbin, Soto, Seuphor, Max Bill, Vantongerloo, Lohse, Marino di Teana, lit les traités de Kandinsky, Le Corbusier, Seuphor, tout en restant un grand amateur de musique, notamment Debussy et Satie.
Homme de culture, Contreras-Brunet discute, travaille, réfléchit. Tout l’intéresse. Les miniatures autant que les développements sériels et le cinétisme. Dans ces œuvres sur papier, les structures verticales-horizontales ne sont indifférentes ni à la lumière ambiante, ni au déplacement du spectateur. Certains dégradés chromatiques modulent la transparence de I ‘œuvre et créent des centres (ou des secteurs) d’intensité de luminosité chromatique.
Il ne s’agit plus de composer ou de construire, mais de montrer, d’entraîner I’ œil à la découverte d’ambiances visuelles nouvelles, mais pas seulement I’ œil : le spectateur lui-même modifie l’œuvre et crée des perspectives réelles selon l’angle de vue.